LA BULGARIE APRES LA LIBERATION DU JOUG TURC Les 110 années les plus sombres de la Bulgarie. Face à un tel panoramas de l'abominable, comment expliquer qu'à l'Ouest, et en particulier en France - avec une insouciance et une frivolité qui sont aussi la marque de notre exception culturelle -, la mémoire du communisme soit encore aujourd'hui glorieuse et son histoire apologétique ?
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De la libération du joug turc au début du communisme |
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1878-1918 | Après le traité de paix de San Stefano du 3 mars 1878, la nouvelle principauté de Bulgarie crée, se dote de la constitution de Tarnovo, l'une des plus libérales d'Europe et d'un prince élu, Frdinand de Saxe-Cobourg-Gotta qui reprendra le titre de "tsar des bulgares" en 1908. Sa politiuque extérieure engage la Bulgarie dans les guerres Balkaniques qui se révèleront néfastes pour le pays. Lors du premier conflit mondial, il place la Bulgarie aux côtés des Puissances centrales. Vaincu, il abdiquera en faveur de son fils Boris III. |
1919-1923 | Domination agrarienne. Grandes réformes populistes faites par Alexandre Stambolijski |
9 juin 1923
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Des éléments de droite, sous la direction de A. Tsankov mettent fin à l'expérience des agrariens en assassinant son leader charismatique, A. Stambolijski (1878-1923). Ils gouvernaient le pays de manière autoritaire. | 24 septembre 1923 | Le PCB (Parti communiste Bulgare), sous la direction de Georgi Dimitrov, déclenche une insurrection qui sera rapidement noyée dans le sang. Elle sera le "premier soulèvement antifasciste d'Europe. fruit de l'union des masses paysannes et du prolétariat bulgare" |
avril 1924 | Le gouvernement de Tsankov, pour rétablir la paix civile, interdit le PCBmais décrète une amnistie pour les événements de septembre 1923 |
17 et 18 mai 1924 | Conférence nationale du PCB (passé de 38000 à 3000 membres) tenue clandestinement dans la montagne du Vitocha; définitions d'objectifs tactiques; activités armées et actions terroristes sont mises en place. Jusqu'au printemps 1924 l'atmosphère ne cesse de se dégrader et la tension de monter. La ligne politique suivie par le PCB, en harmonie avec celle du Kominterm continue d'être celle de la prise du pouvoir par la lutte armée et par l'insurrection. |
14 avril 1925 | Assassinat de l'ancien général et député Konstantine Géorgiev |
16 avril 1925 | Lors des funérailles de Géorgiev dans l'église Sveta Nedelya (Sainte Dominique), un attentat à la bombe fait 150 victimes dont le maire de Sofia, 34 officiers supérieurs, 4 journalistes, 2 avocats, un banquier et quatre architectes, toute une classe d'un lycée de jeunes filles. Le roi Boris III, en retard, a échappé à l'attentat. L'attentat a été attribué au PCB. 3194 personnes furent arrêtées, dont 1182 furent inculpées et 268 condamnées à mort mais très peu de sentences furent éxécutées. |
1927 | Les communistes sortent de la clandestinité sous l'étiquette POB (Parti Ouvrier Bulgare). Victime de la crise économique mondiale, la Bulgarie voit sa situatioin sociale se dégrader. |
juin 1931 | Prise de pouvoir d'une coalition centriste suite à des élections. Elle se maintiendra jusqu'au 19 mai 1934. |
19 mai 1934 | Coup d'état du mouvement politique Zveno opposé à la monarchie. |
1935 | Le roi confisque le pouvoir à son profit et établit un régime de dictature monarchique sur le modèle qui s'impose partout dans les Balkans. |
été 1936 | La dictature s'adoucit et la critique est mieux tolérée; agrariens, communistes et certains partisq traditionnels tentent de former une opposition: le groupe des cinq. |
fin 1936 | Liberté de presse est rétablie et partis politiques à nouveau autorisés. |
septembre 1939 | Dès que la guerre éclate, la Bulgarie s'empresse de déclarer sa neutralité mais les événements de mai 1940 qui voient la défaite de la France et le repli des Britanniques sur leur île, rendent cette politique de plus en plus intenable et contraignent le gouvernement à entreprendre des préparatifs militaires. |
début 1941 | La marge de manoeuvre de la Bulgarie se réduit encore. Le roi Boris III, avec l'assentiment de Staline, adhère au pacte tripartite et laissera passer Hitler sur son territoire pour se rendre en Grèce et sauver son allié Mussolini en déroute dans ce pays. En échange, l'Allemagne accordera à la Bulgarie, dès l'écrasement de la Yougoslavie, des territoires en Serbie, en Macédoine et en Thrace du sud grecque. |
Tout au long du conflit germano-soviétique, aucune force armée bulgare ne fut envoyée sur les fronts de l'Est et les relations diplomatiques entre Sofia et Moscou furent constamment maintenues. | |
Bien que la Bulgarie n'ait pas réussi à empêcher la déportation des 11300 juifs des territoires nouvellement annexés, elle a réussi à protéger les 8700 nationaux d'origine juive. | |
28 aout 1943 | De retour d'une entrevue avec Hitler, le tsar Boris III décède subitement. Il est remplacé par le régent du petit roi de six ans, Siméon II. La politique pro-allemande s'accentue. Cette situation profite aux forces d'opposition. |
juillet 1944 | L'opposition se
fédère en un mouvement appelé FP (Front Patriotiques) sur la base
du programme suivant:
- neutralité de la Bulgarie dans la guerre - retrait des armées contre les partisans en Serbie - fin du contrôle du roi sur l'armée - exportations alimentaires vers l'Allemagne interdites - garantie d'une vie normale pour tous les travailleurs des villes et des campagnes - rétablissement de tous les droits fondamentaux et interdiction des organisations fascistes |
septembre 1944 | Le PC bulgare, en quelques mois, quadruple ses effectifs qui passent à 250000 membres. |
1er septembre 1944 | Le gouvernement de l'agrarien de droite, Konstantine Mouraviev, se met en place. |
5 septembre 1944 | Rupture des
relations de la Bulgarie avec l'Allemagne
L'Union Soviétique déclare la guerre à la Bulgarie faisant mine d'adhérer aux pourparlers d'armistice du Caire |
8 septembre 1944 | La Bulgarie déclare la guerre à l'Allemagne au moment ou l'armée soviétique franchissait le Danube et occupait, en deux jours, tout le territoire sans rencontrer aucune résistance. |
Les débuts de 45 années de communisme | |
9 septembre 1944 | Coup d'état (sans effusion de sang) fomenté par Zveno et ses partisans, Veltchev et Géorgiev. Ils renversent le gouvernement légal et le remplacent par le FP (Front Patriotique) Formation d'une coalition de 4 formations politiques dont l'union agrarienne et le POB (Parti Ouvrier Bulgare) sont les plus importantes. |
septembre 1944 | Epuration sauvage délibéremment organisée et menées par les troïkas éxécutives du PCB: environ 20 à 30000 (?) personnes massacrées sans jugement ou disparues sans laisser de traces. |
12 septembre 1944 | Un décret ministériel ordonne de multiples arrestations (ministres, députés, militaires, civils etc) |
octobre 1944 | Traïto Kostov ordonne la "destruction" de l'intelligentsia "fasciste" et de toute trace écrite. |
9 octobre 1944 à fin juin 1945 | Fin de l'épuration "révolutionnaire" et début de l'épuration "judiciaire" qui ne concernera pas que les "criminels de guerre" mais aussi diverses couches de la société (maires, hommes d'église, journalistes, responsables locaux, ministres, juges, procureurs etc) 11122 personnes sont déférées devant les 135 tribunaux populaires; 9155 condamnations sont prononcées, dont 1305 à la prison à vie et 2730 à la peine capitale, pour la plupart éxécutées. Parmi les condamnés à mort figurent les 3 régents, 22 anciens ministres, 67 députés, 8 conseillers du roi, 47 officiers supérieurs. |
2 février 1945 | Exécution de 91 de ces condamnés dans le cimetière central de Sofia. |
Le parti communiste se glorifiera et revendiquera haut et fort sa paternité. | |
sept 1944 à mai 1945 | 28131 personnes assignées à résidence. 184360 personnes sont passées par les camps et les "groupes de travail" Supprimée avec la mort de Staline, cette pratique reviendra avec la révolution hongroise de 1956 et, jusqu'en 1967, concernera 3557 familles. En 1979, cette pratique disparaitra définitivement. Jusqu'en 1949, 86 lieux de détention administratives sont recencés. |
1944 à 1962 | 23531 personnes dont 2089 femmes, ont été "pensionnaires" de ces camps: Sveti-Vratch, Bobovdol, Rositsa |
A partir de 1949 | Les victimes de la détention arbitraire sont regroupées dans le camp de Béléné, sur l'île de Persine, au milieu du Danube. Ce camp, surnommé le "goulag bulgare" a aussi abrité à partir du printemps 1985, les plus récalcitrants des citoyens bulgares d'origine turque et opposés au changement de leur nom. |
A partir de 1946 | Une loi de mobilisation au travail permettait la réquisition des personnes sans emploi pour le service du travail obligatoire (STO). Ceci à des fins de travaux d'intérêt général: constructions de ponts, de digues, de routes, de systèmes d'irrigation, de fabrication de briques, ou de travaux dans les exploitations agricoles... |
5 juin 1947 | Nicolas Petkov, leader agrarien, de retour de son exil en France, et opposé au pouvoir et à sa dérive prosoviétique, est arraché de son banc de député en pleine séance plénière de l'assemblée. On essaya par tous les moyens de lui faire reconnaitre ses crimes contre le peuple bulgare, de lui arracher son repentir. |
23 septembre 1947 | N. Petkov est pendu dans la cour de la prison centrale de Sofia. cette éxécution marque la fin d'une démocratie pluraliste de façade et le début du pouvoir absolu du PCB ainsi que la soviétisation de la société bulgare. Sa mémoire ne fut honorée qu'après la chute du communisme en 1989. |
juin 1948 | Le dernier député d'opposition, Kosta Loultchev, est arrêté et condamné à 5 ans de prison |
A partir de 1948 | La "stalinisation" du régime bulgare a entrainé les communistes eux-mêmes à subir la répression et la purge de ses supposés adeptes d'un "communisme national". Le général Dimitar Tomov, Traïtcho Kostov, le chef communiste Laszlo Rajk, Rudolf Slansky, entre autres, en firent les frais. |
Le KGB soviétique établira dans la galerie nationale des Beaux-Arts à Sofia son quartier général. Création d'un "parti policier" Les conseillers soviétiques recommanderont aux instructeurs de considérer chaque citoyen comme "ennemi du peuple" potentiel. | |
Les méthodes
utilisées:
- interrogatoires de nuit avec privation de sommeil durant 40 jours, de nourriture et d'eau - tortures physiques, psychiques et morales prolongées |
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2 février 1951 | Une loi pénale encore plus sévère pour la "défense du pouvoir populaire" condamnera, tout au long de cette année, 1548 personnes pour "crimes politiques" (trahison, espionnage ou sabotage) |
10 février 1953 | Un amendement de la loi du 2 février 1951 prévoit même la peine de mort pour ceux qui auraient franchi les frontières clandestinement ou ne seraient pas rentrés dans les délais impartis. Pour les personnes ou proches qui étaient au courant du "crime" étaient prévus une privation de liberté de 5 à 10 ans et leurs biens confisqués. |
Le monopole stalinien est imposé: - aux minorités religieuses |
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25 février au 8 mars 1949 | Procès spectacle, sur instruction de Moscou, de 15 membres du Conseil supérieur des Eglises évangéliques unies: méthodistes, baptistes, pentecôtistes et congrégationalistes. Ils étaient accusés de trahison et d'espionnage au profit des Etats Unis ! |
14 janvier 1952 | Le père catholique Damian Gioulov est condamné à 12 ans de prison |
juin 1952 | Le père Pobert Proustov de Sofia est condamné à 20 ans de prison et le père Yossif Tontchev de Plovdiv désigné comme "espion et dirigeant d'une organisation clandestine à la solde du Vatican", est condamné à mort., |
29 sept au 3 oct 1952 | Le plus important procès anticatholique rassemble 40 inculpés dont 27 prètres et 1 moniale. L'un d'eux, évèque de la ville de Svichtov, Evguéni Bossilkov, sera fusillé dans la prison de Sofia. Canonisé en 2001, il est le premier maryr du stalinisme de l'église catholique. Les 3 autres, pères assomptionnistes, Kamen Vitchev, Pavel Djidjov, Josaphat Chichkov ont été béatifié par J-Paul II en mai 2002 lors de sa visite en Bulgarie. |
décembre 1952 | Un dernier procès contre 10 personnes dont 7 prètres, se solde par une condamnation à mort et des réclusions entre 10 et 20 ans. |
1954 | Todor Jivkov devient secrétaire du PCB. Il remplacera Tchervenkov, démis de ses fonctions. |
- aux masses paysannes |
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de 1948 à 1958 | Une collectivisation totale des terres est brutalement imposée à la masse paysanne en spoliant les 4/5è de la population de ses acquis les plus enracinnés, la terre. |
juillet 1948 | Le XVIè plénium du comité central du PCB fait accélérer la collectivisation c.à.d. la création de fermes collectives et définit la notion de "koulak" paysan riche ou grand propriétaire terrien, considéré comme exploiteur, ennemi du peuple, saboteur. |
1950 | Dans le cadre de "l'intensification de la lutte des classes dans la période de passage du capitalisme au socialisme" cette année consacre une attention particulière à l'"ennemi avec la carte du parti", l'"ennemi masqué en communiste". 13 procès impliquant 100 personnes issues du parti, ont lieu en cette année. |
1952-1953 | Deux grands procès impliquent 17 ingénieurs BTP et 14 ingénieurs des mines dont 3 seront éxécutés pour "sabotage et nuisances". |
Sous le pouvoir de Todor Jivkov |
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1954 | Début du règne de 35 ans de Todor Jivkov comme secrétaire du PCB |
1960 | Fermeture du camp de Béléné et transfert de 166 détenus sur 1913 vers le nouveau camp de travaux forcés intensifs de Lovetch (ancienne carrière) bientôt rejoints par 1000 nouveaux détenus. Eté comme hiver, 6 jours 1/2 par semaine, travaux forcés de 5h du matin à 22h du soir sous les coups des kapos et des 83 surveillants. Jusqu'en 1961, aucune structure médicale. Le camp était dirigé par les "3G", Gogov, Gazdov et Goranov. Ils prenaient leurs ordres de Mirtcho Spassov, ex vice-ministre de l'intérieur et membre du Comité central. Tous les détenus étaient incarcérés sur décision arbitraire de la milice ou d'autres instances du parti. La plupart des meurtres des détenus du camp étaient commandités par la direction du camp et éxécutés à coup de gourdin par les kapos. Une fois par semaine, les cadavres étaient évacués par camion et jetés sur les ordures. |
automne 1961 | Création du camp de Kravéna ou furent internées les femmes transférées depuis le camp de Lovetch; beaucoup y moururent sous la cruauté des surveillantes. |
avril 1962 | L'horreur de ces camps parvint à l'étranger. Suite à une enquète diligentée par Jivkov, le camp de Lovetch fut fermé par ceux mêmes qui l'avaient créé. Ce sera la fin de la phase aiguë de la répression de masse |
9 septembre 1964 | Pour le 20ème anniversaire du régime, amnistie générale des prisonniers. Cett amnistie ne fit que restructurer la répression en une terreur normalisée qui dura jusqu'à la fin du régime en 1989. Ce furent dorénavant des "frappes chirurgicales" ou des "prélèvements homéopathiques" cortrectifs. |
1966 | Création par la Sécurité de l'Etat, du 6è directorat chargé de la surveillance des intellectuels et de la lutte contre la "subversion idéologique". Exemples de délits réprimés: communication à l'étranger de l'annuaire des horaires des chemins de fer, divulgation de prix de produits de consommation courante, commentaires personnels sur les positions officielles du parti et de l'Etat bulgares... |
1969 | Le centre d'interrogatoire et de détention préventive des inculpés politiques est aménagé au dernier étage d'un immeuble du centre ville. Sévices psychologiques et moraux et des conditions de détention abominables. |
de 1966 à 1989 | Les condamnés politiques sont regroupés dans la prison de Stara Zagora qui, en 20 ans, aura vu passer plus de 1000 personnes qui ont purgé entre 5 et 20 ans de réclusion pour: espionnage, propagande antigouvernementale, conspiration contre le régime ou terrorisme. |
octobre 1969 | Mutinerie sanglante dans la prison de Stara Zagora. |
1970 | Le journaliste Boris Arsov qui avait bénéficié de l'armistice de 1964, se réfugie au Danemark ou il édite une revue d'opposition au régime. Il sera enlevé par les agents de la sécurité de l'Etat à Arhus au Danemark et ramené en Bulgarie |
11 décembre 1974 | Arsov est condamné à mort et retrouvé quelques jours plus tard, pendu dans sa cellule avec 5 cravattes tressées. |
début 1970 | L'écrivain et scénariste Georgi Markov, "oublie" de revenir d'un voyage à Londres. Il collabora aux émissions en bulgare à la BBC. Il préparait une série consacré à Todor Jivkov. Le 11 septembre 1978, il meurt à Londres, victime d'une fièvre indéterminée. Dans son agonie il parlait de quelqu'un qui l'avait blessé, dans le métro, avec un "parapluie". Le 26 aout 1978, un autre transfuge, le journaliste Vladimir Kostov connut, à Paris, le même traitement par le "parapluie bulgare" Il échappat à l'attentat ! En 1992, l'ex général du KGB révèle que c'est Dimitar Stoyanov, le ministre de l'intérieur de l'époque, qui a ordonné l'attentat et la réalisation du "parapluie mortel". |
1972 | Premier essai de désislamisation des musulmans bulgarophones, les pomaks. |
1963 et 1975 | Sur demande du bureau Jivkovien, la Bulgarie a failli devenir la seixième république de l'Union soviétique. |
décembre 1984 | Début d'une énorme campagne de "déturquisation" intitulée "campagne de régénération" c.à.d. en remplaçant les noms à consonance arabe par des noms plus conformes à la tradition bulgare. L'usage de la langue turque dans les lieux publics fut prohibé et sanctionné. On rouvrit même le camp de Béléné pour incarcerer les plus récalcitrants. |
Dès 1985 | Les hauts responsables bulgares ont contracté des emprunts auprès de banques occidentales près de 11 milliards de dollars pour les "privatiser" très rapidement à l'étranger sur les comptes des services secrets et de leurs filiales commerciales. |
mai 1989 | Jivkov autorise la "grande promenade touristique" de plus de 300000 bulgares turcophones vers la Turquie. |
novembre 1989 | Todor Jivkov est débarqué par un triumvirat de "péréstroikistes" |
14 décembre 1989 | J'un des derniers dirigeants communistes bulgare, Peter Mladenov, voulut faire sortir les chars contre la foule immense qui réclamait la démission de ce nouveau gouvernement |